• le 10 janvier 2021

TU ES MON FILS BIEN-AIMÉ

Matthias HELMLINGER

Marc 1 versets 7 à 15

Jean-Baptiste dit que Jésus vient derrière lui, mais qu’il était avant lui.

Le Seigneur qui a appelé Jean au ministère de prophète, vient se faire baptiser par ce prophète.

Le Seigneur qui a dit à Jean de baptiser ceux dans le peuple qui confessent leurs péchés, vient lui aussi se mettre dans la file d’attente de tous les pécheurs qui demandent à Jean le baptême. On pourrait presque dire : il vient terminer la file d’attente. Car après le baptême de Jésus par Jean, on nous dit que Jean a été livré. On sait qu’il a été tué en prison.

Jésus vient clôturer la liste des pécheurs qui ont demandé le baptême. Il vient en dernier, alors qu’il est le premier. Il vient après Jean-Baptiste, alors qu’il est avant Jean-Baptiste. Lui qui est le Seigneur Dieu, vient demander le baptême à celui qui est serviteur du Seigneur : le prophète Jean-Baptiste. Le Seigneur demande aux mains de son serviteur de lui administrer le baptême. Dieu se met entre les mains d’un être humain.

Il y a eu tout un peuple qui a obéi à Jean-Baptiste. Tout une foule de personnes de divers horizons, qui avaient une caractéristique commune : elles se reconnaissaient pécheresses. Ces personnes avaient cessé de croire qu’elles pouvaient s’en sortir par elles-mêmes. Elles avaient reconnu que le péché est trop associé à notre nature humaine pour que nous puissions nous en sortir. Il faut une intervention de Dieu. Déjà Esaïe avait prié ainsi : « oh ! si tu déchirais les cieux et si tu descendais… mais tu as été irrité, parce que nous avons péché… tous nos actes de justice sont comme un vêtement souillé… » Es 63.19 ; 64.4-5. Esaïe n’espérait plus rien de l’être humain. Aucune tentative de réforme n’avait jamais abouti à un résultat durable dans le peuple d’Israël. Il y a eu des réveils, on est revenu vers le Seigneur et puis on s’en est à nouveau détourné. L’infidélité à l’alliance n’arrête pas de se reproduire sans arrêt. Esaïe, dans sa prière de repentance désespérée, avait alors eu un coup de génie dans sa prière. Il a demandé à Dieu s’il ne pouvait pas déchirer les cieux et s’associer lui-même à l’être humain pour que l’être humain réponde avec une vraie repentance, un vrai changement dans son être profond. Esaïe avait demandé si le Seigneur pouvait mélanger sa gloire avec l’être humain pécheur, irrémédiablement pécheur. C’était une prière audacieuse, une prière prophétique, car le Seigneur a déchiré les cieux au baptême de Jésus. Jésus est venu se mettre en dernier dans la foule des pécheurs que Jean a baptisés. Sans Jésus, nos repentances ne servent à rien. Elles ne sont pas durables. Le prophète Esaïe l’avait bien compris. Si le Seigneur ne déchire pas lui-même le ciel pour s’associer à nous, nous ne produirons jamais rien de bon qui soit durable, qui puisse s’inscrire dans la vie éternelle. Le peuple de Dieu est complet quand Jésus vient se joindre à ce peuple dans les eaux du Jourdain. Les cieux sont déchirés dès que Jésus remonte des eaux du Jourdain. Une voix du ciel sort et se fait entendre : « tu es mon fils bien-aimé, il m’a plus de te choisir ». Maintenant que Jésus est intégré au peuple des baptisés, cette parole est pour chacun de nous. Jean-Baptiste annonçait que Jésus baptisera d’Esprit Saint. L’Esprit Saint descend sur Jésus au baptême, non pas que Jésus n’avait pas déjà reçu l’Esprit Saint, puisqu’il est né de l’Esprit Saint dans la vierge Marie. Mais l’Esprit Saint descend sur Jésus baptisé et l’envoie au désert pour être tenté par toutes les façons possibles et imaginables, pour être tenté par le diable. Et Jésus a vaincu toutes les tentations. Dans notre nature humaine. Par la puissance de l’Esprit Saint. Après seulement il commence son ministère au milieu de nous. Il nous communique le même Esprit Saint qui l’a envoyé se confronter au diable et à tous les démons. Maintenant il peut les chasser de nous. Jésus est uni à notre nature humaine pour nous rendre vainqueurs. C’est un chemin de victoire que nous devons suivre avec Jésus, une victoire sur le diable lui-même. Continuons donc à adorer Jésus, lui seul peut nous faire participer à sa victoire sur le diable et sur toute tentation. Jésus est victorieux déjà, mais il continue le combat contre le diable dans son corps, l’ensemble de tous ceux qui lui ont été donnés par le Père, tous ceux qui sont devenus fils comme lui, parce que le Père les a choisis. Nous sommes entrés dans des temps troublés, les mensonges imprègnent la société, il semble que le diable est triomphant. Est-ce cela que nous voulons croire ? Ce qui est tangible, évident ? Quelles sont nos évidences, les évidences auxquelles nous ajoutons foi ? Nous croyons que Jésus a baptisé. Nous croyons que le Père lui a dit son amour. Nous croyons que Jésus s’est joint à toute la foule des baptisés. Nous croyons que l’Esprit Saint est descendu sous forme de colombe sur lui. Très doucement. Mais la douceur de Dieu est une puissance plus violente que la bombe atomique. Nous en sommes sûrs. Cette puissance du Saint-Esprit a conduit Jésus au désert où il a vaincu le diable. Il a déjoué toutes les ruses du diable, il a vaincu toutes les tentations. Alors seulement Jésus est revenu au milieu des foules, au milieu de l’humanité que nous sommes pour y exercer son ministère. Il est descendu dans les eaux du Jourdain, dans les eaux du baptême pour les pécheurs, il descendra encore plus bas, il mourra d’une mort maudite : la mort sur la croix, il sera méconnaissable dans la souffrance qu’on lui infligera, dans l’humiliation qu’il acceptera. Là aussi, quand Jésus est mort, quelque chose s’est déchiré : le voile du temple s’est déchiré de haut en bas Mc 15.38. Maintenant le Seigneur Dieu est présent dans l’humanité pour la sortir de ses fautes, pour la tirer à lui. Quand Jésus est mort, Dieu n’a pas eu besoin de dire à Jésus qu’il est son Fils, c’est un être humain très éloigné de toute religion, qui l’a dit, le centurion, celui qui avait supervisé l’exécution de Jésus : « assurément cet homme était Fils de Dieu » Mc 15.39.

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