Comme pour les deux messages précédents, je me suis largement inspiré du livre de George Sawyer, La prière de Daniel pour les parents, Éditions Vida.

Après avoir parlé de l’Importance de la prière en faveur de la génération montante, j’ai abordé le thème Prier avec l’autorité de Jésus. Aujourd’hui, je veux vous parler du Combat dans la prière pour l’héritage spirituel de nos enfants.

Je vous propose d’abord plusieurs lectures :

Nb 13,1-3 ; 25-33 ; 14,1-4

Eph 1, 3-14

  Vous vous demandez peut-être : Quel est le lien entre les passages du livre des Nombres et le texte d’Éphésiens ?

   Le lien, c’est qu’ils parlent tous deux de l’héritage spirituel que Dieu prévoit d’accorder  aux hommes. 

  – Pour les Israélites, cet héritage est une terre, un pays, la Terre Promise.

 – Pour les hommes de la nouvelle alliance, cet héritage c’est la rédemption en Jésus-Christ, c’est-à-dire le pardon des péchés, le salut et la vie éternelle.

  Comme nous l’avons lu dans Nb 13,2, Dieu avait déjà destiné la terre de Canaan aux Israélites, avant que les 12 hommes soient envoyés pour explorer le pays : « Envoie des hommes pour explorer le pays de Canaan que je donne aux Israélites ». Mais n’oublions pas que cette promesse avait déjà été faite à Abraham 6 siècles plut tôt (Gn 12,7).

  Le fait que les descendants d’Abraham aient pu prendre possession de leur héritage, c’est-à-dire Canaan, n’est pas dû, avant tout, à l’armée de Josué. Josué n’a fait que contribuer à la réalisation du plan de Dieu.

Comme nous l’avons lu dans Éphésiens, notre rédemption n’est pas due à un bon comportement de notre part, à une vie droite devant Dieu, mais au plan de salut de Dieu pour tout homme : « En lui ( Jésus ), Dieu nous a élu avant la fondation du monde, pour que nous soyons saint et sans défaut devant lui. … En lui, nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés… En lui, nous avons été… prédestinés selon le plan de celui qui opère tout selon la décision de sa volonté, afin que nous servions à célébrer sa gloire… ».

  Il est très important de comprendre que c’est la volonté première de Dieu qui est déterminante pour notre destinée. Même si Dieu demande aux croyants de collaborer avec Lui, cette collaboration ne fait qu’entériner et mettre en œuvre Sa volonté.  Sans la volonté première de Dieu, tout ce que nous pourrions faire ne serait que du vent.

  Je parle de collaboration, car effectivement, Dieu nous demande de collaborer avec Lui.

Parce qu’il est tout-puissant, beaucoup d’hommes préféreraient que sa volonté s’accomplisse automatiquement, parce que cela les exonérait de leur responsabilité. Dieu peut faire tout ce qu’il veut ; c’est vrai ! Il n’aurait pas besoin de collaborer avec des hommes et des femmes rachetés pour accomplir ses plans ; c’est vrai ! Mais il a voulu notre collaboration. Ce n’est pas qu’il ne puisse pas agir seul ; c’est qu’il ne le veut pas. 

C’est bien ce que nous voyons dans la conquête de Canaan. De par la volonté de Dieu, ce pays appartenait aux Israélites, avant qu’ils y aient posé le pied. Mais le pays n’était pas vide d’habitants. Pour que la volonté première de Dieu se réalise, il a fallu que Josué et ses hommes combattent et triomphent de la résistance armée qui voulait les empêcher de conquérir le pays. 

  Dieu nous demande la même collaboration en ce qui concerne notre héritage spirituel et celui de nos enfants et petits enfants. La volonté première de Dieu, c’est que nous soyons sauvés, c’est qu’ils soient sauvés. Mais, comme les troupes de Josué, nous sommes confrontés à des adversaires redoutables qui mettront tout en œuvre pour que nous nous détournions de Dieu, pour que nos enfants et petit-enfants se détournent de Dieu.

   Dieu sait cela. Et il nous met en garde, par l’intermédiaire de Paul. Premièrement, en désignant l’ennemi, et deuxièmement en nous instruisant sur la façon dont nous devons nous y prendre pour le vaincre : « Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre toutes les manœuvre du diable. Car, nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, (c’est-à-dire contre les hommes) mais contre les principautés, contre les pouvoirs, contre les dominateurs des ténèbres d’ici-bas, contre les esprits du mal dans les lieux célestes. C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu afin de pouvoir résister dans les mauvais jours, et tenir ferme après avoir tout surmonté » (Eph 611-13).

   Parmi ces armes capables de vaincre l’ennemi, il y a la prière d’intercession. Intercéder, c’est le fait de lancer un appel, d’intervenir en faveur de quelqu’un, de présenter les besoins d’une personne à celui qui est capable de lui venir en aide.

   Quand nous prions pour nos enfants, nous présentons à Dieu leurs besoins, car Dieu est capable d’y répondre dans sa grâce et ses bienfaits illimités.

  Nous avons vu que dès avant la fondation du monde, la volonté première de Dieu était déjà arrêtée : Il voulait sauver les hommes. Mais, de même que les Israélites ont dû combattre pour prendre possession de leur héritage, nous devons aussi combattre pour que sa volonté  pour nous devienne réalité.

   La véritable intercession consiste à combattre dans la prière, afin que chaque projet de Dieu pour nos enfants se réalise, qu’ils grandissent dans leur foi et dans leur relation personnelle avec Christ, afin de prendre pleinement possession de ce que Dieu a prévu  pour eux. Lorsque nous intercédons pour qu’ils prennent possession de leur héritage spirituel, nous collaborons avec Dieu pour que sa volonté première se réalise.

  Lorsque nous prions pour nos enfants, pensons à Josué et à sa mission de conduire Israël en possession de l’héritage promis. Pour s’emparer du territoire que Dieu leur destinait, les Israélites et leur chef devaient accéder à un niveau supérieur de confiance en Dieu. C’est la raison pour laquelle, Dieu a exhorté Josué : « Fortifie-toi et prends courage, car c’est grâce à toi que ce peuple héritera du pays que j’ai juré à leurs pères de leur donner » (Jos 1,6). « Ne t’ai-je pas donné cet ordre : Fortifie-toi et prends courage ? Ne t’effraie pas, ne t’épouvante pas, car l’Éternel, ton Dieu, est avec toi partout où tu iras » (Jos 1,9).

  Comme nous l’avons vu dans le message du mois dernier, la victoire totale de Jésus sur la croix nous a donné l’autorité pour amener la volonté de Dieu à s’accomplir sur la terre. Nous devons être des combattants dans la prière. L’œuvre que nous accomplissons par notre intercession est puissante, et les forces du mal ne peuvent rien contre elle. Nous devons mettre les serviteurs de Satan en déroute, et détruire les forteresses démoniaques qui voudraient empêcher nos enfants d’entrer en pleine possession de la destinée que Dieu leur réserve.

   Mais, comme pour les Israélites, une transformation est d’abord nécessaire dans notre pensée et notre esprit. De simples observateurs impuissants, nous devons devenir des intercesseurs puissants, qui se battent dans la prière avec courage et détermination, et gagnent, l’un après l’autre, chaque parcelle de l’héritage spirituel des membres de notre famille.

  Si les Israélites, de simples observateurs qu’ils étaient pendant leur marche dans le désert, ont pu effectuer ce changement mental, et triompher de leurs ennemis avec Josué pour chef, convenons que notre chef, Jésus-Christ, est plus grand que Josué. Le Roi des rois et le Seigneurs des seigneurs (1 Tm 6,15) est « toujours vivant pour intercéder en notre faveur » (He 7,25). Celui qui nous conduit dans ce combat spirituel est le plus grand intercesseur qui existe, et il nous a délégué son autorité. Au nom de Jésus, nous avons autorité pour briser les forteresses qui empêchent nos enfants  et petits-enfants d’entrer en possession de leur héritage divin. 

  Ne doutons jamais que notre détermination à intercéder quotidiennement pour eux avec ferveur, a un effet incommensurable sur leur avenir.

  Pour bien comprendre cela, souvenons-nous que de tous les Hébreux adultes qui quittèrent l’Égypte pour le Pays promis, seuls Josué et Caleb purent y entrer. Tous les autres se privèrent non seulement de leur propre héritage, mais en privèrent aussi leurs enfants, à cause de leurs doutes, de leur désobéissance et de leurs murmures incessants (Nb 14,1-4). J’insiste : Souvenons-nous que tous ces hommes sont morts dans le désert,  sans avoir pu prendre possession de l’héritage qui leur avait été promis, parce qu’ils n’ont pas fait confiance à Dieu, et parce qu’ils n’ont pas voulu combattre (Cf Nb 14,11).

   Écoutons attentivement ce que Dieu promet à Caleb : « Parce que mon serviteur Caleb a été animé d’un autre esprit et qu’il a pleinement suivi ma voie, je le ferai entrer dans le pays où il s’est rendu, et sa descendance en prendra possession» (Nb 14,24).

La confiance de Caleb vis-à-vis de Dieu et son combat pour s’approprier son héritage a eu des répercussions positives sur l’héritage de sa descendance. 

  Alors, ne doutons pas qu’il en sera de même pour nos enfants si nous suivons pleinement la voie de Dieu, et si nous combattons dans la prière.

  Comprenons que nous ne pouvons pas nous contenter d’être des spectateurs désolés, et même de pleurer, lorsque nous constatons que certains de nos enfants et petits-enfants sont parfaitement indifférents par rapport à Jésus, ou pire, s’opposent à l’idée d’un Créateur. 

   Nous ne pouvons pas nous contenter de prières convenues où le doute l’emporte souvent sur la confiance. Comme Caleb, nous devons suivre la voie de Dieu, pleinement et avec détermination, et apprendre combattre dans la prière, en nous servant de l’autorité que Jésus nous a donné en son nom, pour abattre les forteresses spirituelles. Écoutons ce que dit Luc : « Les 70 (disciples) revinrent avec joie et dirent : Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom. Il leur dit : Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair. Voici : Je vous ai donné l’autorité pour marcher sur les serpents et les scorpions et sur toute la puissance de l’ennemi, et rien ne pourra vous nuire » (Lc 10,17-19).

   Les promesses faites par Jésus sont de vraies promesses. Alors, saisissons-les avec foi, et entrons chaque jour dans le combat de la prière, jusqu’à ce que les forteresses soient abattues, et que nos proches s’approprient l’héritage spirituel que Dieu leur réserve depuis toujours.