• le 14 septembre 2025

VOUS ÊTES LA LUMIÈRE DU MONDE

Sophie HELMLINGER

Jean 3, 13 à 17

En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.
Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »

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« Il faut que le fils de l’Homme soit élevé ». 

Quand j’ai lu ce texte, il m’est venu tout de suite à l’esprit, en parallèle, un autre texte dans Mat 5, 14-15 : « On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais sur le lampadaire, afin qu’elle éclaire toute la maison. » 

Jésus est la lumière du monde, c’est Lui qui l’a proclamé. « Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura au contraire la lumière de la vie. » Jean 8,12

Il a dit la même chose de ses disciples : « Vous êtes la lumière du monde. On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais sur le lampadaire, afin qu’elle éclaire toute la maison. » Mat 5, 14-15. 

VOUS êtes la lumière du monde. Non seulement Jésus nous dit qu’on est comme Lui – la lumière – mais il nous indique aussi notre place : bien haut, sur le lampadaire, à la vue de tous. On n’a pas à se cacher. On a à être élevé. 

Je lis la Bible depuis 40 ans, et je n’avais jamais juxtaposé ces deux vérités : Jésus est la lumière du monde et il dit que nous aussi, nous le sommes. Il utilise exactement la même expression. Je suis extrêmement touchée que Jésus me confie cette mission, celle-là même qui est la sienne, d’éclairer. C’est comme s’il nous disait : « Vas y ma fille, mon gars, tu as les mêmes caractéristiques que moi, tu as mon héritage, on est de la même maison, tu es équipé et je te fais confiance. »

Bien sûr, nous ne sommes pas de la même nature que Jésus. Ce n’est pas pour les mêmes raisons que Lui et nous nous sommes la lumière du monde. Ce n’est pas de nous-mêmes que nous sommes lumière. Il y en a, dans le peuple de Dieu, qui ne sont vraiment pas des lumières et qui pourtant sont lumière du monde.

Pourquoi ? 

Pourquoi Jésus peut-il dire de nous que nous sommes la lumière du monde ? Parce qu’Il est en nous bien sûr. 

Je l’ai dit, ce n’est pas nous, par nature, qui sommes la lumière du monde. C’est nous, temple du saint Esprit, qui portons la lumière du monde, c’est nous en Lui et Lui en nous. C’est Jésus en nous qui fait que nous sommes lumière pour le monde. Nous sommes porteurs de la lumière du monde, et cela devient notre nouvelle nature. 

La naissance d’en haut, dont Jésus vient de parler à Nicodème, implique bien quelque chose de nouveau. Quand nous plaçons Jésus au milieu de notre vie, notre nature est d’être la lumière du monde.  Ou alors Jésus a menti. 

Si nous étions dans certaines églises, je vous dirais ; « dis à ton voisin que tu es lumière du monde »

Alors bien sûr, ce « nous sommes lumière du monde », n’est pas le cœur de ce texte. Le message que j’ai retenu, cette fois-ci, c’est « le Fils de l’Homme qui doit être élevé ». 

Aujourd’hui, en ce moment, Jésus est élevé à la droite de Dieu le Père.  Mais ce n’est pas de cette place-là qu’Il nous parle. 

En faisant référence au serpent de bronze élevé sur un étendard par Moïse dans le désert. Jésus annonce quelque chose qui n’a pas encore eu lieu ; c’est le fait qu’il va être élevé sur une croix. A la vue de tous.

L’épisode de ce serpent d’airain est raconté dans le livre des Nombres (Nb 21, 4-9). Dans le désert dans lequel ils ont erré pendant 40 ans, les hébreux ont encore une fois râlé. Toujours est-il que Dieu n’a pas aimé ça, et pour les punir. Il leur a envoyé des serpents à la morsure brûlante ! C’est un mystère pour moi qu’Il ait fait ça mais c’est écrit. Les hébreux se sont repentis, ils ont demandé à Moïse d’intercéder en leur faveur, et alors Dieu lui a demandé de façonner un serpent de bronze et de le fixer sur un mât. Tous ceux qui avaient été mordus pouvaient alors regarder ce serpent d’airain, élevé, et ils restaient en vie. Ils trouvaient la vie en regardant un serpent cloué sur un piquet élevé.

Sur la croix, Jésus a été identifié au serpent qui tue, au mal, au mensonge. C’est tout cela qui a été cloué sur la croix : le mal, la haine, la cruauté, la laideur du cœur humain. Esaïe l’avait annoncé ; « Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. » Esaïe 53 :5

Aujourd’hui, quand un homme donne sa vie pour en protéger un autre, on en parle dans les médias, sa famille est reçue par le président de la République, il obtient une médaille à titre posthume et son nom est honoré. Il a une grande renommée, c’est ça la gloire. 

Jésus a fait cela, pas pour un seul, pas pour les pécheurs qu’il a rencontrés, non. Jésus a fait cela pour l’humanité entière, jusqu’à la fin des temps. Il a donné sa vie pour chacun de ceux qui existent. C’est glorieux.

Alors la croix, c’est ça : un lieu de scandale parce que Jésus, qui n’a jamais péché, s’est retrouvé avec toute cette ignominie sur Lui, il a été accusé et tué injustement. 

Mais Jésus élevé sur la croix, c’est aussi le summum de la gloire de Dieu parce qu’en traversant cela, le Fils nous montre l’amour plus que parfait que Lui et le Père nous portent. 

Jésus élevé sur la croix, c’est glorieux parce que là est notre salut.

Jésus élevé sur la croix, c’est la gloire du pardon : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. »

La résurrection manifeste la gloire de Dieu, son immense pouvoir de ramener de la mort à la vie, mais la résurrection n’aurait pas pu avoir lieu sans la croix. 

La croix manifeste l’immense pouvoir d’amour de Dieu, Père et Fils. Il n’y a qu’un homme qui ait fait ça pour la totalité de l’humanité, c’est Jésus élevé. C’est là sa gloire. 

Quand Jésus a été élevé sur la croix, bien sûr qu’on peut voir un scandale. J’imagine que tous ses amis, sa mère, qui étaient là, avaient le cœur déchiré, ils pouvaient même être révoltés, désespérés. Mais cela n’enlève rien à la gloire de Dieu qui se manifestait à ce moment-même. La gloire de l’amour qui se donne.

Après l’élévation de la croix, Jésus est descendu aux enfers, Il est ressuscité puis Il est monté au ciel où maintenant il siège à la droite de son Père. Par amour pour nous aussi. Il est parti pour nous préparer une place. Nous aussi nous serons élevés dans son Royaume. 

Pour l’instant, notre place c’est sur un lampadaire, pour montrer la lumière à ceux qui nous entoure. Parce que Lui est en nous et nous en Lui. 

 A la limite, peu importe si nous avons une tête de ressuscité qui correspond à la lumière qu’est Jésus dans notre vie. Peu importe si on n’est pas parfait, si on a des choses à se reprocher. Ce n’est pas notre propre source d’éclairage, dont nous avons à témoigner, c’est de la lumière du Fils de l’Homme élevé, la lumière de la croix.  

Quand nous acceptons notre place sur le lampadaire, c’est cette lumière-là que nous reflétons. 

C’est la lumière de la gloire de Dieu au milieu du tragique d’une situation. Nous en connaissons tous, des chrétiens qui traversent des épreuves terribles et en même temps continuent de témoigner de bénédictions : la gloire de Dieu dans l’épreuve. 

C’est la lumière qui est comme un phare : oui, c’est là, pose tes yeux sur Jésus élevé sur le bois, c’est Lui qui peut te sauver de ce qui te perd. Dépose ton péché au pied de la croix, Jésus l’a déjà pris sur Lui. La gloire du salut en Jésus-Christ.

C’est la lumière qui proclame l’espérance de la résurrection. C’est la lumière qui dit que ce n’est pas la fin : « Il y a une place pour toi auprès du Père dans son Royaume. » C’est Jésus en croix qui en est le garant. La gloire de Dieu qui fait de nous ouvre son Royaume pour l’éternité.

« Il faut que le Fils de l’Homme soit élevé ». Il l’a dit, Il l’a fait. Il a rendu la croix glorieuse. Pour toi, pour moi.

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